Accueil-Presse-À vélo ou à pied, se mettre au vert dans la forêt de Mormal

À vélo ou à pied, se mettre au vert dans la forêt de Mormal

Au sein du parc naturel régional de l’Avesnois, la forêt de Mormal constitue l’un des poumons verts du département du Nord. L’occasion d’une sortie en famille à la découverte de la faune et de la flore, permise par un compromis entre beauté du paysage et support de l’activité économique.

Capture d’écran 2023-09-07 à 10.19.05

« La nature est un beau spectacle qui se respecte », chuchote Éric Tenet, chargé de mission en connaissance du patrimoine naturel pour le parc naturel de l’Avesnois. Un spectacle qui se regarde et s’écoute en silence, au rythme des murmures du vent dans les arbres. Un vrai havre de paix que cette forêt domaniale de Mormal, rendu possible par un compromis constant.

 

 

 

Ancien domaine de chasse des comtes du Haisneau, la forêt de Mormal est désormais gérée par l’Office national des forêts. Il a pour mission de produire du bois, tout en accueillant le public et en protégeant la biodiversité  : de « ménager la chèvre et le chou » comme le résume Éric.

 

Capture d’écran 2023-09-07 à 10.21.11

Et de la biodiversité à protéger, il y en a : « Mormal est un lieu qui de part sa taille et sa situation géographique abrite une forte diversité » explique-t-il. D’une taille de près de 10 000 hectares, classée site « Natura 2000 », la forêt de Mormal est le plus grand massif forestier du département du Nord. Elle abrite une population de cerfs – la seule dans le Nord et le Pas-de-Calais –, de cigognes noires ou encore de Murin Bechstein (une espèce de chauve-souris), autant d’espèces rares dont les atouts de Mormal sont nécessaires à leur survie.

Capture d’écran 2023-09-07 à 10.22.02

« C’est une réappropriation de ce qu’il y a chez nous »

Mais peut-on concilier accueil de visiteurs et protection de la forêt ? Pour Éric, leur venue est au contraire positive : « C ’est une réappropriation de ce qu’il y a chez nous ». Visiter la forêt, c’est aussi s’y sensibiliser, et vouloir ensuite mieux la préserver. Parmi les nombreux cyclistes croisés ce jour-là, un couple de vacanciers et leurs deux enfants ont loué leurs vélos à Landrecies, à quinze minutes en voiture de Locquignol. Ils entendent la nécessité de protéger cette biodiversité, et le vélo fait pour eux partie de ce processus.

Capture d’écran 2023-09-07 à 10.23.29

Mais la fréquentation, admet le chargé de mission, a aussi ses mauvais côtés… le secret est alors l’encadrement : veillez à vous remémorer que les cigarettes sont interdites, de même que les campings sauvages, et qu’il faut ramasser ses déchets. Attention aussi aux périodes de chasse (à partir d’octobre), à ne pas approcher les faons durant les naissances (courant mai) et à prendre ses distances avec les cerfs durant la période de brame (en septembre). Respecter cela, c’est pouvoir profiter pendant encore longtemps de l’apaisement et de la sérénité de la forêt de Mormal.

Le site Visorando pour vous aiguiller dans vos randonnées en forêt.

Capture d’écran 2023-09-07 à 10.24.38

Au sein de la forêt de Mormal, l’arboretum offre un condensé des espèces d’arbres à y observer. C’est un véritable « zoo des arbres » pour reprendre l’expression d’Éric Tenet, chargé de mission en connaissance du patrimoine naturel pour le parc naturel de l’Avesnois.

À dix minutes en voiture de Locquignol, l’arboretum est un espace de dix hectares créé en 1969 par l’Office national des forêts. Marilyne, habitante de la région, s’en rappelle bien : « Je l’ai connu au début de sa création, j’étais petite ! À 69 ans, j’y emmène désormais les petits-enfants…  »

Au centre du parc, un kiosque propose un plan et met en avant les différentes essences d’arbres à observer. Sur les chemins, de nouveaux panneaux, présents au pied des arbres, continuent d’aiguiller les visiteurs. Épicéas, hêtres, marronniers d’Inde, c’est un tour du monde par les arbres qui est proposé ici.

Dans le fond du parc, un belvédère invite au silence et à l’observation. Finalement, la beauté de l’arboretum, c’est qu’en sortant, on est apaisés et sereins tout en sachant distinguer les résineux des arbres feuillus, les épicéas des chênes pédonculés. J. E.

 

Par Jade Esposito
Temps de lecture : 3 min
Aller au contenu principal