Et si, demain, les déplacements étaient plus faciles dans toute la Sambre-Avesnois ?

Mutualiser les moyens et les compétences pour s’occuper des transports du quotidien, c’est un vieux projet dans l’esprit des quatre intercommunalités de l’arrondissement. Une convention, pour que chaque commune fasse part de ses besoins et idées en la matière, a été signée ce vendredi.

Un pas en plus pour mieux se déplacer dans l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. C’est ce qui a été signé, ce vendredi, par les présidents et représentants des quatre intercommunalités. Ce début des études pour faciliter la coopération dans les transports du quotidien est un vieux rêve pour les élus du secteur, comme l’a rappelé le président de la CAMVS Bernard Baudoux : « On remet le sujet une nouvelle fois sur la table, et je suis content qu’on avance enfin dans cette voie. »

Pour l’instant, seule la CAMVS – avec deux communes – font partie d’un syndicat mixte (Sambre Mobilités) pour s’occuper de la question des transports. Les trois autres intercommunalités dépendent du conseil régional. Résultat, dans la majeure partie du secteur, « on n’a plus la mobilité structurée qu’on avait dans le passé », regrette Benoît Wascat, vice-président de la communauté de communes du Sud-Avesnois.

Contre le tout-voiture

D’autant plus que l’arrondissement est dépendant de son automobile. Selon Sambre Mobilités, 89 % des déplacements domicile-travail se font en voiture. Et dans le cadre d’une étude pour lutter de manière plus efficace contre la pauvreté, « on s’est rendu compte que l’absence de mobilités était un facteur particulièrement aggravant », appuie Jean-Pierre Mazingue, président de la communauté de communes du Pays de Mormal.

Car « sans mobilité, on ne peut pas se soigner, on ne peut pas aller travailler », rappelle Nicolas Dosen, président de la communauté de communes Cœur de l’Avesnois.

Dans ce cadre, un questionnaire sera envoyé aux élus la semaine prochaine pour qu’ils listent leurs besoins en matière de transports. Et Sambre Mobilités donne rendez-vous à la fin de l’année pour ses conclusions. En attendant les modélisations, de nombreuses pistes sont sur la table. Que ce soit des lignes de bus plus fréquentes entre les grandes villes de l’arrondissement, le développement du vélo, ou des lignes de covoiturage.