Lorsque les beaux jours arrivent, il suffit de se balader à la base de loisirs et autour de l’étang du Pont-Rouge pour s’apercevoir que la fréquentation saisonnière n’est pas en reste au Quesnoy. Ni même dans les remparts d’ailleurs, où les visiteurs de passage aiment flâner. La commune de près de 5 000 habitants augmente lors de la saison estivale le nombre de sa population grâce notamment au camping municipal doté de quatre étoiles, des chambres d’hôtes, gîtes et des logements locatifs de type Airbnb. Cet « accroissement temporaire de la population non permanente » peut permettre à la cité fortifiée de solliciter la dénomination « commune touristique » auprès de l’État.
Et ce d’autant plus que l’office de tourisme de l’Avesnois, à l’échelle de l’arrondissement est un office de tourisme classé en catégorie 2 depuis le début de l’année. Au niveau de l’intercommunalité, Le Quesnoy n’est pas la seule ville à faire cette démarche. Maroilles a également fait savoir qu’elle en faisait la demande. C’est donc l’intercommunalité qui déposera le dossier auprès de la préfecture. La dénomination « commune touristique » sera ensuite délivrée, après instruction, par arrêté préfectoral pour une durée de cinq ans.
« C’est du plus »
Cette dénomination « commune touristique » permet certains assouplissements. Par exemple en ce qui concerne les débits de boissons. En prenant en compte la population saisonnière, ceux-ci seraient ainsi autorisés au nombre d’un pour 450 habitants. Et lors de manifestations touristiques, les autorisations temporaires de vente et de distribution de boissons seraient au maximum de quatre par an. Autres avantages, des agents communaux pourront assister les agents de la police municipale durant la saison touristique. Enfin, les communes touristiques ne sont pas soumises au plafonnement de la part fixe de la facture d’eau. « C’est du plus », a souligné Marie-Sophie Lesne, maire du Quesnoy, lors de la réunion du conseil municipal de samedi dernier, qui a délibéré favorablement pour cette demande.
Cette demande de « commune touristique » « traduit la dynamique sur laquelle on est pour le tourisme », a rappelé Marie-Sophie Lesne, dont la ville a aussi obtenu le label Petite cité de caractère en 2021, la seule commune des Hauts-de-France. Si Le Quesnoy et Maroilles obtiennent la dénomination « commune touristique », elles rejoindront ainsi Maubeuge. Ce seront les trois seules communes de l’arrondissement. Sans Bavay, qui ne répond pas aux critères concernant l’hébergement saisonnier, pour y prétendre.
Qu’est-ce qu’une « commune touristique »
La dénomination « commune touristique » est régie par le Code du tourisme. Elle est attribuée par arrêté préfectoral pour une durée de cinq ans. La « commune touristique » doit mettre en œuvre une politique de tourisme et doit offrir des capacités d’hébergement pour l’accueil d’une population non résidente. Elle bénéficie de dotation supplémentaire. Une « commune touristique » n’est pas une « station touristique ». Le classement en « station touristique » est attribué pour une durée de douze ans.
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