On l’appelle joliment la Brigade bleue, une équipe de quatre personnes, qui se porte toute l’année au chevet des rivières et cours d’eau sur le territoire de la communauté de communes du Pays de Mormal. Et avec ses 250 km de cours d’eau, le réseau hydraulique est énorme. En 2015, l’intercommunalité lance alors la Brigade bleue. « Nous étions précurseurs à l’époque dans l’arrondissement. La loi nous demandait déjà d’accéder à la biodiversité. La mission de la Brigade bleue est d’entretenir les cours d’eau des 53 communes », affirme Danièle Druesnes, maire de Bellignies et vice-présidente en charge de l’environnement à la communauté de communes du Pays de Mormal. La brigade effectue ainsi des travaux de bûcheronnage, entretient les berges des cours d’eau, procède à l’enlèvement des branches qui empêchent le bon écoulement des rivières, tente d’éliminer l’invasion d’espèces qui colonisent le milieu comme la renouée du Japon ou encore l’impatiente de l’Himalaya, et qui prennent peu à peu la place d’espèces endémiques. « Il y a eu un renforcement de la loi, par la loi Notre, pour garantir le bon écoulement de l’eau et éviter les inondations et l’érosion des sols. En 2018 et 2019, vingt communes, surtout dans le Bavaisis, ont subi des coulées de boue et des inondations. À l’époque, les maires étaient dépourvus », rappelle Danièle Druesnes.
8,5 euros par habitant
En 2017, la communauté de communes du Pays de Mormal franchit un pas de plus et adopte la Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI). La taxe est instaurée permettant d’enclencher plus de moyens techniques, en plus de la Brigade bleue. Les gros travaux d’aménagement des berges, de création d’abreuvoirs dédiés le long des cours, la pose de clôture sont confiés par un marché public à des entreprises spécialisées. La taxe GEMAPI qui est environ de 8,5 euros par habitants, permet de financer l’ensemble des interventions sur site. La GEMAPI rapporte ainsi à l’intercommunalité 465 000 euros par an, abondés par l’Agence de l’eau à hauteur de 200 000 euros, et par la CCPM, à hauteur de 180 000 euros. La communauté de communes a établi un plan de gestion, sur le bassin versant de la Rhonelle. Elle va désormais s’attaquer à l’Hogneau. D’ici la fin du mois, une réunion d’information se tiendra à La Longueville pour informer les riverains des cours d’eau. Car comme le précise Guillaume Denis, responsable de la Brigade bleue, « chaque propriétaire d’une berge doit l’entretenir », mais la communauté de communes qui a fait l’objet d’une déclaration d’intérêt général peut se substituer aux propriétaires.
Temps de lecture : 3 min